La nostalgie de l’étoile
Commencée en 2007 et toujours en cours, cette série raconte le passé et le futur de l’exploration spatiale : des souvenirs du programme Apollo qui a suivi les premiers pas de l’homme sur la Lune, à la fusée SLS de la NASA destinée à Mars. Les photographies combinent une approche historique et documentaire de l’aventure spatiale avec une vision inspirée du cinéma et de souvenirs d’enfance. Ma fascination pour l’espace vient sans aucun doute de l’imaginaire futuriste des années 80 – films, documentaires et séries tv, romans d’anticipation – qui s’est mélangé et superposé dans ma mémoire, à la manière d’une rencontre improbable entre Tintin et Jules Verne dans la station spatiale du film  “2001, l’Odyssée de l’espace de Stanley Kubrick”.
L’Espace reste l’ultime aventure de l’humanité, un saut dans le vide, vers la lumière sombre au delà de l’atmosphère protectrice de la Terre et de la gravité qui nous y relie. C’est ce désir universel de contempler le ciel mais aussi de s’y projeter. Le Désir, du latin desiderare, signifie la nostalgie de l’étoile, le regret d’un astre perdu. Mais comment pourrait-on désirer l’inconnu ? Se pourrait-il que les “poussières d’étoiles” que nous sommes se rappellent un temps primitif hors sol terrestre ? L’être humain serait-il comme un dieu tombé des cieux, nostalgique et inconscient de cette étoile qu’il a perdue?
Space Project a été réalisée dans les lieux mythiques de l’exploration spatiale : la Cité des étoiles en Russie, le Centre Spatial Guyanais, le cosmodrome de Baïkonour au Kazakhstan, les sites emblématiques de la NASA, la base de simulation martienne MDRS dans  l’Utah, le désert d’Atacama au Chili, la base arctique de l’île de Svalbard, entre autres sociétés spatiales privées comme Virgin Galactic. Le projet comprend des images d’astronautes dans leur équipement, la salle de contrôle de la mission Apollo 8, la navette américaine sur la plateforme de lancement lors du dernier décollage en 2011. Les images de 2019 montrent le projet Artemis, au Glenn Research Center de la NASA, dont l’objectif est de retourner sur la Lune afin de développer une station orbitale, qui servira ensuite de point de départ pour aller sur Mars. Les dernières images réalisées en 2021 en Islande s’appuient sur les tests de combinaison martienne de la génération Artemis – le MS2. Dans les années 1960, la NASA avait déjà envoyé les astronautes de la Mission Apollo dans le nord de l’Islande pour s’entraîner en vue de leurs missions sur la Lune.

Spectaculaires autant par leur portée narrative que picturale, les photographies de Space Utopia sont réalisées sans photomontage et sans filtre.

Cette série a été exposée dans différents musées, galeries et institutions, notamment le MET New York, Mori Art Museum Tokyo, Centre 798 Art Zone Pekin, Art Science Museum Singapour, Shanghai Center of Photography (SCoP), FOMU Antwerp, Musée d’Art Moderne de Bologne (MAMbo), Black Gold Museum, Le Centre de la Photographie de Genève, MUCEM Marseille, ou les Rencontres d’Arles.

Le livre Space Utopia a été publié chez Rizzolli et Noeve en 2017.

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Édition
10 + 2 épreuves d’artiste, tous formats confondus
Format
100 x 150 cm / 39.38 x 59.06 inch
150 x 200 cm / 59.06 x 78,75 inch
180 x 270 cm / 70.87 x 106.3 inch
Technique
Impression jet d’encre pigmentaire sur papier hahnemühle 315 grs
Contrecollé sur dibond avec encadrement diasec ou cadre en bois avec verre musée

Nostalgia for the star
Started in 2007 and still ongoing, this series tells the story of the past and future of space exploration: from memories of the Apollo program that followed man’s first steps on the Moon, to NASA’s SLS rocket destined for Mars. My photographs mix a historical and documentary approach to the space adventure with a vision inspired by cinema and my childhood memories. My fascination for space undoubtedly comes from the futuristic imaginary of the 80’s – movies, documentaries and TV series, anticipation novels – which mixed and superimposed in my memory, like the unlikely meeting between Tintin and Jules Verne in the space station of the movie 2001, the Space Odyssey of Stanley Kubrick.
Space remains the ultimate adventure of humanity, a leap into the void, towards the dark light beyond the protective atmosphere of the Earth and the gravity that connects us to it. It is this universal desire to contemplate the sky but also to project oneself into it. Desire, from the Latin desiderare, means the nostalgia of the star, the regret of a lost star. But how could one desire the unknown? Could it be that the “stardust” that we are remembers a primitive time outside the earth’s soil? Would the human being be like a god fallen from the heavens, nostalgic and unconscious of this star that he lost?
Space Project was realized in the mythical places of space exploration: Star City in Russia, the Guiana Space Center, the Baikonur Cosmodrome in Kazakhstan, the emblematic sites of NASA, the Mars Simulation Base MDRS in Utah, the Atacama Desert in Chile, the Arctic base of Svalbard Island, among other private space companies such as Virgin Galactic. The project includes images of astronauts in their equipment, the control room of the Apollo 8 mission, the U.S. shuttle on the launch pad during the last liftoff in 2011. Images from 2019 show the Artemis project at NASA’s Glenn Research Center, whose goal is to return to the Moon to develop an orbital station, which will then serve as a starting point for going to Mars. The latest images made in 2021 in Iceland are based on tests of the Artemis generation Mars suit – the MS2. In the 1960s, NASA had already sent the astronauts of the Apollo Mission to northern Iceland to train for their missions to the Moon.

Spectacular as much for their narrative as for their pictorial scope, the photographs of the Space Project series are made without photomontage and without filters.

This series has been exhibited in various museums, galleries and institutions, including the MET New York, Mori Art Museum Tokyo, Centre 798 Art Zone Beijing, Art Science Museum Singapore, Shanghai Center of Photography (SCoP), FOMU Antwerp, Museum of Modern Art Bologna (MAMbo), Black Gold Museum, Le Centre de la Photographie de Genève, MUCEM Marseille, or the Rencontres d’Arles

The book Space Utopia was published by Rizzolli and Noeve in 2017.

Edition
10 + 2 Artist proofs, all formats included.

Format
100 x 150 cm / 39.38 x 59.06 inch
150 x 200 cm / 59.06 x 78,75 inch
180 x 270 cm / 70.87 x 106.3 inch

Technique

Pigment inkjet printing on 315 grs Hahnemühle paper.
Mounted on Dibond with Diasec framing or wooden frame with museum glass.

Vincent Fournier goes to NASA — Film 17’54